Pour commencer, je balance, c’est Cédric qui m’a donné l’idée.
(On trouve son blog ici, vous verrez, c’est
un vrai écrivain, publié et tout.)
Depuis que j’ai découvert son blog, chaque fois que je lis
un billet je hoche la tête, j’approuve, j’acquiesce, bref, j’ai (presque)
toujours l’impression de ressentir exactement la même chose que lui, sauf qui
lui, bah, il l’écrit très bien.
Et puis bon, l’autre matin, j’ai lu deux billets où il expliquait
pourquoi il écrit, ce que l’écriture représente pour lui, etc. Et là, je n’avais
plus l’impression qu’il était dans ma tête, à prendre mes idées pour les
décrire avec talent. (Allez voir, c’est super bien raconté.)
Et ça m’a fait réfléchir, de manière un peu approfondie, à mes propres raisons d’écrire. D’où le titre ébouriffant d’originalité de ce
billet.
Écrire, pour moi, c’est aussi naturel que penser, parfois
plus. C’est-à-dire que j’écris tout le temps. Dans ma tête. Je me raconte des
histoires, si on veut, mais des histoires qui ont une queue et une tête, et que
je transcris sur papier ou disque dur lorsqu’elles sont mûres. J’ai toujours plusieurs
textes en cours (comme pour les livres que je lis, je ne fais pas exprès) :
roman, nouvelles, billets de blog…
Écrire, c’est ma récréation, mon évasion, mon espace de
liberté. J’écris pendant que j’attends le Petit à la sortie du collège, quand je fais
la queue au tabac ou à la boulangerie, quand je conduis, quand un fâcheux me
tient la jambe en me racontant sa vie dont je me fiche éperdument, sous la
douche, en préparant la cuisine, pendant les pubs au cinéma… j’arrête, vous
avez saisi le principe je pense.
C’est aussi une sorte de planche de survie. Au soir de
certaines journées où la vie s’est montrée bien garce, je peux m’endormir en
inventant une histoire pour des personnages qui verront le jour dans une
prochaine nouvelle. Et les matins où le réveil sonne à 5 h, avoir ce projet dans
la tête me pousse hors du lit, dans l’espoir d’avoir le temps, avant de partir
au bureau, d’écrire une page ou deux. Je ne dirais pas que c’est ma raison d’être,
non, mais l’écriture est pour moi une motivation puissante, aussi précieuse et
vitale que mes pensées. Écrire fait partie de moi.
J’ai la chance (une chance qui n’a rien à voir avec le
hasard, hein, j’ai quand même fait exprès) de faire un métier où j’écris 90 % du
temps. Donc pour le travail, j’écris en respectant des consignes, des guides de
style, des contraintes avec lesquelles je suis plus ou moins d’accord mais le
client est roi. Alors quand j’écris pour moi, c’est Noël, j’abolis le
point-virgule, je fusille les « ne » explétifs, je fais des phrases
de 5 lignes, je saupoudre des virgules où je veux, je me fais plaisir.
Est-ce que j’ai envie d’être publiée ? Ben oui ! J’en
rêve, j’en meurs d’envie. Mais, je crois, pas au point de cadrer mon écriture
dans un guide contraignant. Si ce que j’aime écrire n’est jamais jugé « publiable »
par les éditeurs qui doivent tenir compte d’un marché, tant pis. Je ne dis pas
que je ne serais pas déçue, mais vraiment, tant pis. Je continuerai d’écrire ce
qui me plaît, des billets de blog que mes copains lisent et je pense que ça me
suffira.
Wow ! Merci beaucoup. Ça fait bizarre de voir son nom sur un blog de qualité. Je suis très touché, vraiment. Et pour le coup, c'est toi qui est rentrée dans ma tête, l'impression d'avoir lu tout ce que je n'ai pas écrit sur l'écriture. Et publiable ou pas (à mon humble avis ça l'est), continue, parce que c'est toujours un plaisir de te lire.Et le plus important, ça reste ça, toucher ceux qui nous lisent. Merci encore.
RépondreSupprimerMerci Cédric, à mon tour d'être touchée ;-)
RépondreSupprimerSophie