jeudi 10 octobre 2013

Appel public à la compassion



Je vous ai prévenus, ce blog a failli s’appeler « 3615 MyLife ». Donc si vous n’êtes pas sur des charbons ardents à l’idée de savoir ce qui m’arrive aujourd’hui, si mon triste sort vous est indifférent, vous pouvez fermer cette page, je ne me vexerai pas.

Mais sinon, il faut que je vous dise : j’ai participé cet été à un concours de nouvelles, organisé par les Manuscrits d’Oroboros (règlement ici, compte Twitter là), aidée de mon complice habituel, Jean-Philippe, qui m’a apporté ses talents de relecteur-correcteur, comme toujours agréablement enveloppés de bienveillance et de courtoisie, que si jamais vous avez un écrit à faire relire, faites appel à lui les yeux fermés, pardon je m’égare.

Donc pour participer à ce fameux concours, il fallait écrire et envoyer une nouvelle avant le 31 juillet. (Je passe sur le délai qui a été repoussé d’un mois, après que j’ai rendu ma copie, prolongeant d’autant mon impatience de connaître le sort qui serait réservé à mon texte. Ah non, je ne passe pas finalement.)

Qu’est-ce qu’on gagne, me demanderez-vous ? Cinq nouvelles sélectionnées seront publiées dans un recueil. (Je ne sais pas faire, mais imaginez que le terme « publiées » clignote au rythme de « Jingle Bells », dans un chatoiement éblouissant.)

Depuis le 1er août, je me ronge consciencieusement les ongles en attendant le verdict. Très honnêtement, je n’avais pas grand espoir que ma nouvelle soit retenue, le thème s’éloignant trop, à mon avis, de la ligne éditoriale des organisateurs.

Mais quand même, je ne pouvais pas m’empêcher d’espérer, ça doit être mon naturel optimiste.

Voilà, après ce long prologue, je vous livre ma souffrance brute : j’ai appris hier deux choses essentielles à propos de ce concours. La première, c’est que seulement 15 nouvelles ont été envoyées. Comme me l’ont fait remarquer les organisateurs, 15, pour un premier concours, c’est très bien, voire inespéré. OK. Mais de mon point de vue, ça veut surtout dire qu’il y aura 30 % de gagnants ! C’est-à-dire que d’un coup, je suis passée de « oui, bof, il y a très peu de chances que mon texte soit choisi » à « Wouaouh ! J’ai une chance sur trois d’être publiée ! » La deuxième chose, et c’est là que le bât me blesse, c’est qu’ils ont déjà fait leur choix. Mais qu’ils ne l’annonceront que le week-end du 26-27 octobre (pour des raisons qui, bien qu’objectivement louables, ne me font ni chaud ni froid). 

Je voudrais donc m’adresser ici aux Manuscrits d’Oroboros.


En décidant d’annoncer que la sélection est faite mais qu’elle ne sera rendue publique que dans 16 jours, vous avez sans aucun doute pensé à la joie incommensurable des 5 gagnants qui, après avoir traversé les affres de l’incertitude pendant si longtemps (si, si, c’est très long), vont enfin être récompensés par la Gloire (ni plus ni moins) et vous en remercieront encore lorsqu’ils siègeront à l’Académie.
Mais les autres, les dix (10) malheureux qui auront espéré, rêvé, cru, attendu, en vain ? Qui auront alterné rêves de reconnaissance avec angoisse de rester à tout jamais dans l’ombre de l’édition, pour rien ? Y avez-vous pensé ? Les pauvres (dont je suis peut-être, ne l’oublions pas…) qui ne verront pas apparaître leur nom dans votre formidable vidéo, qui n’auront plus qu’à s’en retourner à leur clavier en quête d’une nouvelle motivation pour écrire, ceux-là, que vont-ils devenir ? Avez-vous prévu une cellule psychologique pour les aider à surmonter la perte de leurs illusions ?
J’en appelle à votre compassion, entretenir comme ça l’espoir chez des auteurs dont vous savez déjà qu’ils ne seront pas publiés cette fois, ce n’est pas humain !


Voilà ce que je voulais dire aujourd’hui. Chers lecteurs, n’hésitez pas à plaider ma cause (ou la nôtre si vous êtes aussi en train de manger vos doigts) dans les commentaires !

5 commentaires:

  1. Moi aussi j'attends avec impatience les résultats des Manuscrits d'Oroboros.

    Mais n'oublions pas que c'est 5 gagants + 1 (vu qu'il ont craqués hihihi)

    Donc !! Courage :D

    J'ai perdu grand nombre de concours en deux ans (je me suis lancée et me suis pas mal rétamée), mais ça construit ;).

    Une Auteur en herbe ;) -participante du concours Manuscrit Oroboros-

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    1. Merci Mélanie !
      Comment ça "+1" ? Finalement ils en prennent 6 ? Mon pauvre coeur...

      Bon courage aussi pour CETTE ATTENTE INSOUTENABLE !!!!

      Sophie

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  2. je plaide je plaide !! pas d'oroboropathologie que diable !!! un peu de misericorde humaine et littéraire messieurs .....

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  3. Chers auteurs,
    Nous souffrons de votre douleur qui nous atteint en plein cœur.
    Cependant, nous sommes des tyrans utopistes souhaitant créer ainsi une atmosphère propice, quant à la révélation des textes choisis.
    Vous voir transpirer à l’attente des résultats nous emplie de joie, et l’effervescence créée par vos esprits volubiles alimentent les mystères de l’Oroboros. Ils se révèleront à vous les 26 et 27 octobre avant que l’esprit de Samhuinn n’arrive.

    Christopher & Geoffrey
    Les Manuscrits d'Oroboros

    http://manuscrits-oroboros.com/

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  4. je croise les doigts avec toi, Sophie et si je savais le faire, j'irais même jusqu'à me ronger les ongles si ça pouvait t'aider.

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